L’O.R.M.E. et la société.

En fonction de la présence de la mort dans les jeux et les anecdotes des enfants, la société peut constater que les jeunes sont intéressés par celle-ci. Les questions posées par les enfants sur la mort sont ordinairement prises en charge par les parents. Cependant, il est fréquent que les parents ne puissent pas aborder ce thème à cause de deuils non résolus ou de peurs. La mort est souvent liée ou identifiée à la peur. L’O.R.M.E. cherche à démontrer que la société n’est pas dans le domaine du rationnel lorsqu’elle parle de la peur de la mort, car elle n’a pas de repère en bien ou en mal. Malheureusement, les enfants sont conditionnés par la peur du mourir sans pouvoir observer la mort et sans faire l’expérience de leur réaction vis-à-vis de celle-ci. En raison du déni de la mort et des longs moments passés à l’école par les élèves, il est utile d’y autoriser un espace pour approfondir la mort et la vie au quotidien. L’O.R.M.E. souhaite que l’école prenne conscience qu’elle a un rôle pédagogique à jouer dans cette éducation à la mort. Il démontre que même si le thème de la mort est présent dans des apprentissages apportés à l’enfant tels que le français, l’histoire, l’éducation civique, l’hygiène et la santé, les sciences de la vie et de la terre, il fait guère l’objet d’une observation pédagogique approfondie. Les parents seraient davantage rassurés si l’école prenait en charge les émotions intenses vécues par leur enfant en période de crise, et si l’éducation nationale se chargeait de préparer les élèves à affronter les changements existentiels.